1- Évaporation de 15 000 milliards de dollars
Il y
avait environ 30 000 milliards USD d'actifs-fantômes dans le système financier
mondial. Il en reste environ 15 000 milliards USD qui vont pour l'essentiel
s'envoler d'ici la fin 2012.
- La bonne nouvelle: à partir de ce moment-là, on pourra sérieusement envisager de reconstruire un système financier mondial sain
- La mauvaise nouvelle: au cours des trimestres à venir, 15 000 milliards USD vont s'envoler en fumée
Cela implique bien entendu, comme nous l'avons
évoqué précédemment, la faillite (et/ou le sauvetage par les Etats) de 10% à
20% des banques occidentales.
2- Révoltes sociales des classes moyennes
- "Tonte" des actionnaires
Et cette fois-ci, à la différence de 2008/2009,
les actionnaires en seront les premières victimes (y compris aux États-Unis),
quelle que soit la séniorité de leurs droits (5). Seuls les actionnaires
possédant un poids géopolitique important seront traités avec égard (fonds
souverains, États amis, …).
En matière de dettes privées, les ménages vont
pour l'essentiel, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni, devoir faire face
seuls aux conséquences des hausses de taux et d'insolvabilité induites qui vont
les toucher.
- Abandon des classes moyennes par l’État
Pris dans la nasse de l'austérité et de la
récession, les États occidentaux n'ont plus les moyens de porter secours aux
classes moyennes tant que la croissance n'a pas repris un tant soit peu. Et
hélas, cela ne sera pas le cas d'ici la fin 2012.
On voit d'ailleurs actuellement aux États-Unis
la question de la dette étudiante est en train de se transformer en « subprime
bis » (6). Hausse de taux du fait de la fin d'une politique de bonification par
l’État fédéral et paralysie politique à Washington sur fond de tentatives de
maîtrise du déficit fédéral sont en train de créer une situation désastreuse
pour des millions de jeunes Américains et leurs parents.
En Europe, le Royaume-Uni a déjà décidé de
laisser sa classe moyenne faire face seule à son endettement record. Cela
revient à la faire chuter dans la classe défavorisée.
- Montée de colère du peuple
Les prochains mois vont voir une nouvelle
confrontation brutale entre cette classe moyenne britannique et ses dirigeants
appartenant presque tous à "l'upper-class".
Sur le continent, via les votes de rejet des dirigeants adeptes de l'austérité comme seule et unique solution à la crise de l'endettement public, les peuples ont ouvert une confrontation démocratique majeure avec les élites en place depuis près d'une vingtaine d'année, et au service des créanciers.
Sur le continent, via les votes de rejet des dirigeants adeptes de l'austérité comme seule et unique solution à la crise de l'endettement public, les peuples ont ouvert une confrontation démocratique majeure avec les élites en place depuis près d'une vingtaine d'année, et au service des créanciers.
La tentative qu'incarne le nouveau président
français, François Hollande, d'ouvrir une voie moyenne entre austérité et
relance keynésienne qui toutes deux ont échoué ou sont impossibles politiquement
ou budgétairement, va aboutir (car elle est la seule politiquement et
budgétairement viable désormais (7)) mais pas avant la fin de 2012 (8).
- Risque d'effondrement de Wall Street
Entre temps, soubresauts politiques comme en
Grèce et négociations complexes au sein de l'Euroland vont dominer l'agenda,
rendant de plus en plus nerveux les créanciers et leur émanation, les marchés
(9).
Et cette nervosité des marchés est accrue par
la conscience de l'infinie fragilité des institutions financières de Wall Street
et la City face au risque de non-paiement des créances : dettes publiques ou
privées.
Ce sont quasiment les derniers pans de l'actif
de leur bilan dont ils espèrent encore pouvoir récupérer une valeur
significative.
3- Eté 2012 : Hyperinflation américaine
Dès la fin de l'été 2012, le retour du thème de
l'endettement ingérable des États-Unis, lié aux réductions budgétaires
automatiques imposées en cas de non-accord du Congrès sur la réduction de
l'endettement, va déclencher un « Taxmageddon (10) » aux USA.
On assistera ainsi au remake du tandem
détonateur-bombe que les dettes européennes et américaine ont déjà joué à l'été
2011, mais cette fois-ci dans une version beaucoup plus violente.
En effet, si les craintes de voir l'Euro et
l'Euroland exploser ont disparu (11), elles seront remplacées par un danger
beaucoup plus effrayant pour les marchés : la monétisation massive et brutale de
la dette US (12).
(Note de Gold-up : il faut que je pense à
publier une version anglaise du guide gratuit "16 Secrets pour Survivre à l'Hyperinflation" pour nos amis
américains...)
Cette situation se présentera en plus aux
États-Unis dans un contexte de paralysie politique complète (13), avec un
Congrès qui sera morcelé par l'émergence des factions radicales chez les
Républicains (« Tea-Party ») comme chez les Démocrates (« Occupy »)
(14).
Que pensez-vous de ce communiqué ?
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Source :Communiqué public GEAB N°65
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