samedi 19 mai 2012

2012 : De la faillite des banques vers l'hyperinflation ?

Dans le communiqué public du 15 Mai 2012, l'équipe éditoriale du Global Europe Anticipation Bulletin présente ses analyses de 4 facteurs explosifs du second semestre 2012 qui sont : Les banques, les bourses, les dettes et les retraites. Ils anticipent la faillite de 10 à 20% des banques occidentales et le mécanisme menant à l'hyperinflation américaine. Pour rendre le texte plus lisible sur le blog, je l'ai sectionné en paragraphes.
 
1- Évaporation de 15 000 milliards de dollars
Il y avait environ 30 000 milliards USD d'actifs-fantômes dans le système financier mondial. Il en reste environ 15 000 milliards USD qui vont pour l'essentiel s'envoler d'ici la fin 2012.


- La bonne nouvelle: à partir de ce moment-là, on pourra sérieusement envisager de reconstruire un système financier mondial sain

- La mauvaise nouvelle: au cours des trimestres à venir, 15 000 milliards USD vont s'envoler en fumée
Cela implique bien entendu, comme nous l'avons évoqué précédemment, la faillite (et/ou le sauvetage par les Etats) de 10% à 20% des banques occidentales.
 
2- Révoltes sociales des classes moyennes
- "Tonte" des actionnaires
 
Et cette fois-ci, à la différence de 2008/2009, les actionnaires en seront les premières victimes (y compris aux États-Unis), quelle que soit la séniorité de leurs droits (5). Seuls les actionnaires possédant un poids géopolitique important seront traités avec égard (fonds souverains, États amis, …).
En matière de dettes privées, les ménages vont pour l'essentiel, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni, devoir faire face seuls aux conséquences des hausses de taux et d'insolvabilité induites qui vont les toucher.
- Abandon des classes moyennes par l’État
Pris dans la nasse de l'austérité et de la récession, les États occidentaux n'ont plus les moyens de porter secours aux classes moyennes tant que la croissance n'a pas repris un tant soit peu. Et hélas, cela ne sera pas le cas d'ici la fin 2012.
 
On voit d'ailleurs actuellement aux États-Unis la question de la dette étudiante est en train de se transformer en « subprime bis » (6). Hausse de taux du fait de la fin d'une politique de bonification par l’État fédéral et paralysie politique à Washington sur fond de tentatives de maîtrise du déficit fédéral sont en train de créer une situation désastreuse pour des millions de jeunes Américains et leurs parents.
En Europe, le Royaume-Uni a déjà décidé de laisser sa classe moyenne faire face seule à son endettement record. Cela revient à la faire chuter dans la classe défavorisée.
- Montée de colère du peuple
Les prochains mois vont voir une nouvelle confrontation brutale entre cette classe moyenne britannique et ses dirigeants appartenant presque tous à "l'upper-class".

Sur le continent, via les votes de rejet des dirigeants adeptes de l'austérité comme seule et unique solution à la crise de l'endettement public, les peuples ont ouvert une confrontation démocratique majeure avec les élites en place depuis près d'une vingtaine d'année, et au service des créanciers.
 
La tentative qu'incarne le nouveau président français, François Hollande, d'ouvrir une voie moyenne entre austérité et relance keynésienne qui toutes deux ont échoué ou sont impossibles politiquement ou budgétairement, va aboutir (car elle est la seule politiquement et budgétairement viable désormais (7)) mais pas avant la fin de 2012 (8).
- Risque d'effondrement de Wall Street
Entre temps, soubresauts politiques comme en Grèce et négociations complexes au sein de l'Euroland vont dominer l'agenda, rendant de plus en plus nerveux les créanciers et leur émanation, les marchés (9).
 
Et cette nervosité des marchés est accrue par la conscience de l'infinie fragilité des institutions financières de Wall Street et la City face au risque de non-paiement des créances : dettes publiques ou privées.
Ce sont quasiment les derniers pans de l'actif de leur bilan dont ils espèrent encore pouvoir récupérer une valeur significative.
3- Eté 2012 : Hyperinflation américaine
Dès la fin de l'été 2012, le retour du thème de l'endettement ingérable des États-Unis, lié aux réductions budgétaires automatiques imposées en cas de non-accord du Congrès sur la réduction de l'endettement, va déclencher un « Taxmageddon (10) » aux USA.
 
On assistera ainsi au remake du tandem détonateur-bombe que les dettes européennes et américaine ont déjà joué à l'été 2011, mais cette fois-ci dans une version beaucoup plus violente.
 
En effet, si les craintes de voir l'Euro et l'Euroland exploser ont disparu (11), elles seront remplacées par un danger beaucoup plus effrayant pour les marchés : la monétisation massive et brutale de la dette US (12).
(Note de Gold-up : il faut que je pense à publier une version anglaise du guide gratuit "16 Secrets pour Survivre à l'Hyperinflation" pour nos amis américains...)
 
Cette situation se présentera en plus aux États-Unis dans un contexte de paralysie politique complète (13), avec un Congrès qui sera morcelé par l'émergence des factions radicales chez les Républicains (« Tea-Party ») comme chez les Démocrates (« Occupy ») (14).

Que pensez-vous de ce communiqué ?
Source :Communiqué public GEAB N°65
 
Source
Gold-Up

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